Comme si de rien n'était - Transcript

Comme si de rien n'était une nouvelle année débutait à l'ESAD, comme à l'accoutumée.
Comme si de rien n'était les étudiants étudiaient, les enseignants enseignaient,

Puis comme si de rien n'était des bruits commencèrent à courir dans les couloirs,
dans les salles de classe, dans les têtes pleines ou vides.

Comme si de rien n'était naturellement le bruit devint une rumeur, la rumeur une information, l'information un discours, le discours une idée :
Et si les Arts Décoratifs de Strasbourg étaient en train, comme si de rien n'était, de changer.

Comme si de rien n'était les uns étaient d'accord, les autres pas.

Comme si de rien n'était des camps se formèrent.
Logique les uns devenaient sourds, et les autres ne s'arrêtaient plus de parler.
Comme si de rien n'était, celui-là criait ceci, et celui-ci murmurait cela de sorte que plus personne ne s'entendait.

Comme si de rien n'était, les chemins qui autrefois guidaient le pas commun de ceux qui pensent, redevenaient informes et incertains.
Comme si de rien n'était, les murs tant redoutés laissaient place à un véritable labyrinthe.
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